Par Catherine / 25 janvier 2023.
Pourquoi parler “permaculture” dans un site dédié aux Tiny houses ? La réponse se trouve dans les raisons diverses qui poussent à envisager la vie dans un éco-habitat.
La vie en Tiny répond à une certaine philosophie qui englobe une vision de l’économie ( dans toutes les acceptations du terme), de l’environnement, de la communauté , de l’avenir.
Accéder plus facilement à la propriété , mais ne pas en être esclave: La Tiny peut se déplacer avec nous au gré de nos parcours professionnels et personnels.
Cette liberté s’accompagne souvent d’une aspiration à choisir son environnement immédiat , de préférence dans un écrin de verdure, avec la nature.
Le propriétaire de Tiny veut se rapprocher de la nature et est soucieux de son impact sur elle.
Minimalisme, consommation réduite , autonomie , respect du vivant sont des recherches naturellement induites par ce mode d’habitat.
La permaculture s’inscrit dans cette logique d’un rapport vertueux au Vivant.
Le mot “permaculture” a été “officialisé” dans les années 70, entre autres par le biologiste Australien Bill Mollison, qui s’inspirait lui-même des travaux menés par le Japonais Masanobu Fukuoka.
Ce mot est le résultat de la contraction des termes “permanent” et “agriculture” en anglais. Conception de l’agriculture qui s’oppose à l’agriculture dite ” conventionnelle” ( d’appellation trompeuse!).
Cette dernière rationalise les terres, use de la mono-culture, utilise les traitements chimiques phytosanitaires, le labour systématique, la mécanisation à outrance.
Là où la permaculture repose sur l’observation minutieuse du milieu vivant local , sa logique et son équilibre sans l’intervention humaine.
La permaculture tente de reproduire , de laisser faire, les solutions que la nature se donne : elle respecte le plus absolument possible le type de sol, le climat local, la faune et la flore, les réactions de cet écosystème, les interactions de tous ses composants.
On comprend que “Tout est lié” , rien n’est inutile ou nuisible ou superflu.
On ne “travaille” pas la Terre, on travaille AVEC la Terre.
Ainsi, on respecte la vie jusque dans son expression microscopique, on encourage les associations de plantes, les organismes régulateurs naturels.
On n’enrichit pas la plante que l’on veut voir pousser , mais le sol qui la reçoit, en le dérangeant le moins possible( le recours au principe du “no dig” , absence de travail du sol ) et en lui permettant de s’amender lui-même.
L’intervention humaine est un appui, non pas une intrusion ou une interférence.
Le sujet est vaste et peut devenir très technique pour qui se prend de passion pour la permaculture.
Les approches sont nombreuses, de la petite expérimentation personnelle et parfois très personnalisée , à un angle résolument scientifique .
La permaculture est une de ces portes qui nous ouvrent sur une nouvelle vision du monde , une expérience qui nous relie à la Terre , au Vivant, qui nous replace dans le cycle avec humilité.
Un voyage que l’on commence doucement, en regardant par la fenêtre de notre Tiny House et qui nous emmène dans des contrées sans limites.
Pour en savoir plus: Une multitude d’ouvrages ( La permaculture de Sepp Holzer; Vivre avec la Terre de la ferme du Bec Hellouin ….) et de sites ( Damien Dekarz, Le Potager d’Olivier, l’Archi’pelle) pour n’en citer que quelques uns….
Et pour aller encore plus loin, pourquoi ne pas redécouvrir Pierre Rabhi , son oeuvre et les concepts de sobriété heureuse, de décroissance……
Lisez, écoutez …. et lancez-vous!